Alors même que la Terre respire un peu plus chaque jour, le souffle du peuple humain s’amoindrit au fil des contaminations.

Les lois universelles, parfaitement neutres, nous renvoient « grandeur nature » notre création collective. Nous asphyxions la Terre depuis Mathusalem. Et son instinct de survie se met à l’œuvre en écartant notre pollution insensée. Elle respire à nouveau, peu à peu…

Chez nous, humains, les séparations tombent, les cases s’effacent…

Les infirmier(e)s de réanimation guident les médecins venus prêter main forte dans ces services très techniques qu’ils ne maîtrisent pas.

Des aides-soignant(e)s relayent des infirmier(e)s dans de nombreux gestes.

Les personnels d’entretien et de nettoyage, la plupart du temps ignorés, sont plébiscités.

Les aides à domiciles sous-payées, malmené(e)s souvent, sont reconnu(e)s dans leur rôle essentiel auprès de nos aînés dépendants et maintenus à domicile.

Nous redécouvrons le bon sens à travers les petits commerces de proximité qui respectent les règles sanitaires fort bien. « Ma » petite épicerie locale et bio a complètement réaménagé le magasin pour que personne ne soit en contact étroit. Les fermes alentour s’organisent pour distribuer de la nourriture à tous, en toute sécurité, sans passer par des transports coûteux, longs, polluants…

Pour la plupart d’entre nous, cette retraite obligée nous laisse le temps de communiquer comme nous ne prenons pas le temps de le faire dans nos vies infernales.

Les échanges deviennent chaleureux.

On peut continuer cette liste longuement, n’est-ce pas ?

Cet arrêt sur image sera-t-il suffisamment long pour que nos prises de conscience s’ancrent au fond de nous et nous guérissent à jamais de l’envie de recommencer ? Saurons-nous faire perdurer ce changement de regard pour accompagner le nouveau paradigme ?

Et si nous oeuvrions au sevrage de nos dépendances égotiques et insensées sans nous sentir coupables mais responsables ?

[Pour celles et ceux qui me connaissent et particulièrement vous, cher(e)s stagiaire(s), vous souvenez-vous pleinement du sens des fondamentaux délivrés depuis le départ durant nos sessions ?

Appliqués au cœur de nos vies, ne sont-ils pas une grande partie de la solution ?]

Alors, bénissons ensemble nos proches, nos dirigeants, les décideurs, nos soignants, nos voisins, nos amis, nos « ennemis » (qui n’existent pas), toutes les personnes qui souffrent et perdent la vie, leurs familles endeuillées, le COVID et plus largement la situation… Intégrons l’enseignement reçu humblement.

Il est encore temps d’agir, chers humains, pour cesser de suffoquer et à l’image de notre Terre-Mère, tel le phénix, renaître de nos cendres.

La vie ne tient qu’à un fil. Et devant cela, nous sommes tous égaux. Si nous devenons partenaires de la Nature en respectant ses lois, nous nous apercevrons qu’elle ne veut que notre plus grand bien car nous sommes ses enfants.

Ne soyons pas des pilleurs égocentriques de ressources à quelque niveau que ce soit. Et commençons maintenant : par exemple, cessons de piller les magasins par peur de manquer. Les ventes en ligne explosent. Les délais de livraison s’allongent alors que la plupart travaillent encore et toujours. Bon nombre de professionnels ne connaissent pas le confinement…

Là aussi, je pourrais allonger la liste…

Je termine avec une pensée particulière, remplie de gratitude pour tous nos compagnons-animaux qui, de manière incessante, nous enseignent sur nous-mêmes et tirent la sonnette d’alarme.

Si vous êtes encore là, je vous remercie infiniment de m’avoir lue, d’être là et d’être qui vous êtes.

Frères et Sœurs humains, je Nous aime.

Namasté.

Nathalie

NB : L’image est de Gerd Altmann que je remercie